Le fléau des campagnols dans les champs près de Bordeaux et en Gironde

Chaque année, 10 000 hectares sont dévastés en France par les campagnols. Bordeaux et la Gironde sont aussi concernés par les nuisances de ce mammifère rongeur qui se différencie physiquement du rat, de la souris et du mulot par sa tête volumineuse et arrondie et sa couleur brun roux.

La forme aquatique du campagnol qui vit sur les berges des rivières et canaux ainsi que les marais est rare dans notre région. En revanche, la forme terrestre du campagnol pullule. On parle de campagnol des champs ou rat taupier pour évoquer celui qui s’installe sous les grandes surfaces cultivables et qui cause des dégâts considérables. A raison d’une maturité sexuelle dès l’âge de 2 mois et de 5 à 6 portées par an de 2 à 8 petits, le risque d’invasion est en outre réel.

Cet herbivore consomme chaque jour l’équivalent de son poids en racines, légumineuses et bulbes. Il colonise les galeries souterraines des taupes puis ensuite creuse ses propres galeries à proximité des cultures. Le campagnol terrestre investit aussi les sols frais et humides des jardins, des vergers et des prairies. Les dégâts sont doubles. D’une part, comme les taupes, les campagnols rejettent la terre et défigurent un terrain. Ensuite, ils dégradent les productions agricoles ou votre potager.

Tuer les campagnols sur Bordeaux et la Gironde est aussi nécessaire car ce nuisible est porteur d’une maladie rare mais grave qui touche principalement le foie, l’échinococcose alvéolaire. Celle-ci se transmet après contact avec des animaux de compagnie eux-mêmes parasités, mais aussi par la consommation des fruits et légumes contaminés, et même lors du jardinage via la terre touchée à la main. Enfin, il est responsable de la maladie du poumon du fermier par inhalation de moisissures contenues dans les fourrages, céréales ou pailles. Elle se traduit par des toux, crachats, fièvre et frissons, essoufflement et douleurs dans la poitrine.